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Johan Simons

Pays Bas – Né(e) en 1946

Présentation

Johan Simons (1946) a suivi une formation tant chorégraphique que théâtrale, respectivement à l’Académie de Danse de Rotterdam et à l’Académie de théâtre de Maastricht. En 1979 il a débuté comme acteur/metteur en scène à la Haagsche Comedie. Il crée ses propres compagnies, d’abord le Wespetheater (1979), ensuite le Regiotheater (1982) qui deviendra, en 1985, la compagnie Hollandia. Après la fusion avec le Het Zuidelijk Toneel, la compagnie prendra le nom de ZTHollandia. Sous la direction du duo Johan Simons / Paul Koek la ZTHollandia deviendra une des troupes les plus importantes du théâtre aux Pays-Bas.

C’est surtout le refus de jouer dans les structures en place et le fait d’investir des lieux alternatifs afin de s’impliquer davantage dans la vie réelle, qui constitue la grande force de la troupe. La façon spécifique de traiter le texte qui fait montre d’une grande musicalité et l’expression gestuelle des personnages, autonome par rapport au texte, façonnent le jeu si typique d’Hollandia. Un jeu qui se manifeste surtout dans la mise en scène des tragédies grecques (Prometheus, Perzen, Bacchanten) et des pièces dites ‘paysannes’.

Au début des années 90, on remarque un glissement dans les centres d’intérêt de Johan Simons.
A l’image du ‘Einzelgänger’, l’homme solitaire, qui doit s’assumer seul, se substitue l’idée de l’engagement envers les autres et envers le monde. L’homme est un être social qui peut combattre sa propre oppression, mais qui peut également changer ou corriger le cours des choses. C’est ainsi que les spectacles mettent de plus en plus l’accent sur l’engagement social, voire sur des thèmes ou sujets explicitement politiques (Deux voix, La chute des dieux, Ongebluste kalk, Gen). La vitalité de la forme et le style spécifique du jeu de Hollandia suscite un intérêt croissant à l’étranger. La troupe recevra de nombreuses récompenses internationales dont le prix des Nouvelles réalités théâtrales par un jury européen en 2000. C’est à partir de ce moment que Johan Simons sera régulièrement l’invité de compagnies allemandes et suisses. Il met en scène Tragba (2001) au Schauspielhaus de Zürich, Hannibal (2002) dans le Schauspielhaus de Stuttgart en 2003 et Sentimenti, à la RuhrTriennale où la totalité de la troupe présente un spectacle de théâtre musical. Il monte ensuite Anatomie Titus de Heiner Müller au Münchner Kammerspiele (meilleure mise en scène de l’année 2004 par Theater Heute et sélectionné pour le Theatertreffen en 2004), Elementarteilchen au Schauspielhaus de Zürich (couronné par le prix autrichien de théâtre, sélectionné pour le Theatertreffen 2005), Brandhaarden(Brûlots) pour le Festival d’Avignon 2004, De Speler pour la Volksbühne de la Rosa-Luxemburg-Platz, Die Zehn Gebote pour le Münchner Kammerspiele, et Fort Europa pour la Wiener Festwochen 2005 et la RuhrTriennale 2005. Pour la Münchner Kammerspiele il montera les nouvelles productions de Prinz Friedrich von Homburg (2007) de Kleist, Hiob (2008) de Joseph Roth et Drei Farben (2009) de Krzysztof Kieslowski.
Depuis 2005 Johan Simons assure la direction artistique du NTGent. Il y fait aussi de nombreuses mises en scène. De asielzoeker, Platform (sélectionnés pour le Festival de théâtre de Flandre et des Pays-Bas en 2006 , Robinson Crusoe, de vrouw en de neger (une coproduction avec la Münchner Kammerspiele), Het leven een droom (coproductie avec la Ruhrtriennale 2006), l’ Oresteia (coproductie avec la Toneelgroep Amsterdam), Ik val… val in mijn armen, une nouvelle version des Tien Geboden (sélection du Festival de théâtre des Pays-Bas en 2009), Merlijn (coproduction avec la RuhrTriennale 2007), Instinct, Vergeten Straat (coproduction avec la RuhrTriennale 2008) et Krapps laatste band. Après Kasimir en Karoline Johan Simons entamera sa dernière saison artistique à Gand avant d’assurer la direction de la Münchner Kammerspiele. Cinq nouvelles productions sont au programme: Underground, Brief aan mijn rechter, Gif, Was will das Weib en La Grande Bouffe.

Johan Simons s’est également tourné vers l’opéra. Il a assuré la mise en scène de Simon Boccanegra de Verdi à l’Opéra Bastille (en 2006 et en 2007), Die Entführung aus dem Serail pour le Nederlandse Opera (2008), Herzog Blaubarts Burcht pour les Salzburger Festspiele 2008 et Fidelio de Beethoven comme spectacle d’adieu à Gérard Mortier en tant que directeur de l’Opéra de Paris.

En septembre 2009 Johan Simons a reçu le doctorat honoris causa de l’Université de Gand.

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