Avec un humour explosif, la pièce de Gabriel Calderón mise en scène par Sandrine Attard, s’amuse à recomposer pour mieux déconstruire les membres d’une famille en état de crise....

Un jeune couple décide de réunir toute la famille (coûte que coûte) et cela va devenir vraiment intéressant. Grâce à une machine à revenir dans le passé ou plutôt à faire revenir du passé des personnages. Ils vont tous se retrouver...

Carlos Liscano écrivain uruguayen né en 1949, a été emprisonné pendant 13ans par le régime militaire pour avoir appartenu au mouvement d’extrême gauche,Tupamaros. C’est en prison qu’il a commencé son œuvre. Il est marqué par les écrits de Kafka et de Céline. Quelle histoire, ce pays où l’on vend les enfants et les vieux. Il ne faut pas aller très loin pour savoir que la vente des enfants est une réalité...

Ce que nous entendons peut-être perçu à des degrés divers et c'est là que réside la richesse du spectacle. Simple amusement pour certains, prétexte à réflexion pour les autres … A vous de choisir mais sachez que personne ne sera déçu....

Le propos ardu est traité avec une lumineuse légèreté. Un nuage souriant et créatif, gorgé d’émotions mélancoliques, drôles et heureuses. Une combinaison théâtre-musique de haut vol....

Même s’ils sont particulièrement mis à mal ici, les liens familiaux sont aussi renforcés par la mise en scène et le jeu des acteurs. Une pièce piquante servie par des rythmes tantôt entraînants tantôt mélancoliques qui nous bousculent et nous emportent dans un curieux univers. Et bien sûr, tout cela invite à poursuivre une réflexion plus profonde sur la famille....

Adel Hakim met en scène Ore, de Gabriel Calderón, en alternance (même décor et mêmes acteurs) avec Ouz, dirigé par le jeune Uruguayen : un dyptique tonitruant, tonique, insolent et provocateur !...

C’est un exercice périlleux que tente Bertrand Marcos avec sa mise en scène de « la Mort de Marguerite Duras » d’Eduardo Pavlovsky, présentée à La Manufacture des abbesses jusqu’au 24 avril : celui d’un monologue noir à la beauté certaine, mais dont le propos manque de hardiesse et de nouveauté....

L’Amérique latine est à l’honneur au Théâtre des Quartiers-d’Ivry : des projections, des rencontres et la trilogie « Ouz »-« Ore »-« Ex » de l’Uruguayen Gabriel Calderón. L’occasion de se faire bousculer par un théâtre étrange et étranger qui interroge le monde avec des formes déjantées de séries...

Au centre de la scène à peu près obscure, un homme scrute un mur et monologue longuement à propos d’une mouche en train d’agoniser. Evidemment, c’est ridicule, mais après tout, la grande romancière Marguerite Duras a bien daigné un jour s’attrister sur le sort d’une mouche.