[...] Trois chaises en fond de scène, socles de trois nus féminins diversement sculptés par une lumière zénithale. Le dispositif, plus frontal, surprend. Ces corps immobiles suspendent le temps, instaurent une distance et troublent : ne sommes-nous que des voyeurs jouant au jeu des différences ? Pris au piège par cette nudité exhibée, que faire ? Rien. Puisqu’à peine trouvé un regard moralement convenable sur ces corps, ils se meuvent...

Vous n’avez encore rien vu, et je n’avais encore rien vu de sous ma peau , au moment de l’extrait montré en janvier dernier. En 9 mois la gestation a fait son œuvre. J’avais alors vu, de ce trio de femmes, l’identité remise à zéro par la mise à nue. Une idée d’absolu. Masquées et anonymes, corps vierges et découverts. Des poses assises en clair obscur glissaient légères vers des affirmations de soi allusives,...