Ahmadou Kourouma est né en 1927 en Côte d’Ivoire. Il est mort en France à l’âge de soixante-seize ans.

Membre de l’ethnie malinké, il fait ses études au Mali puis s’engage dans l’armée française. Il sera tirailleur en Indochine de 1950 à 1954 . Après sa démobilisation, il reprend des études de mathématiques à Lyon.

À l’indépendance de son pays, en 1960, il décide de retourner y vivre, mais il sera mis à l’index par Félix Houphouët-Boigny qui le considère comme un opposant. Après quelques semaines de prison, débutent des années d’exil : en Algérie de 1964 à 1969, au Cameroun de 1974 à 1984 et au Togo de 1984 à 1994.

Victime des déchirures identitaires qui saignent son pays depuis le 18 septembre 2002, il a régulièrement été la cible de certains journaux ivoiriens.

C’est en 1990, qu’il écrit Monnè, outrages et défis, où il récapitule un siècle d’histoire coloniale : « Je tire mon inspiration de l’Afrique, des problèmes africains. Nous ne pouvons pas écrire comme s’ il n’y avait pas de défis à relever. Nous avons un devoir de mémoire en tant qu’écrivains et africains… »

Aujourd’hui considéré comme l’un des grands écrivains africains de langue française, il laisse quatre romans majeurs enseignés dans les universités d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. Il a marqué toute une génération d’écrivains et de lecteurs.

Bibliographie : Le soleil des Indépendances (Seuil, 1976), En attendant le vote des bêtes sauvages (Seuil, 1999), Allah n’est pas obligé (Seuil, 2000)...

L’ensemble de son oeuvre a été couronné en 2000 par le Prix Jean Giono.