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Couverture de Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

de Jean-Luc Lagarce


Juste la fin du monde : La structure de la pièce

Extrait du dossier Pièces (dé)montée consacré à la mise en scène de François Berreur. Voir le dossier complet

- un prologue (monologue de Louis) ;
- une première partie composée de onze scènes offrant plusieurs monologues (scène 3 : Suzanne, scène 5 : Louis, scène 8 : la Mère, scène 10 : Louis) ;
- un intermède comprenant neuf scènes très brèves ;
- une seconde partie comprenant trois scènes (dont la première est un monologue de Louis) ;
- un épilogue (monologue de Louis).


« pièce-paysage »


La structure de la pièce s’apparente à une « pièce-paysage », selon la définition de Vinaver par « la juxtaposition d’éléments discontinus à caractère contingent ».
François Berreur explique cette alternance : entre les différentes séquences de l’oeuvre, Louis, le personnage narrateur intervient, raconte, fait le point comme dans un journal, puis essaie de diriger la suite des événements, presque comme un Monsieur Loyal qui nous raconterait sa vie en procédant à des va-et-vient entre narration directe et scènes d’apparence réaliste.
Des rapprochements peuvent être opérés avec la tragédie. Dans la pièce, Louis fait fonction de messager, mais un messager perpétuellement contrarié, mis en échec. Il occupe une position de choeur à l’égard des spectateurs. Les conflits à l’oeuvre dans la pièce scellent l’échec de l’annonce de sa mort et installent Louis dans une position d’étranger radical – et c’est là la tragédie – qui emporte dans la mort ce cri muet. Néanmoins, l’humour distancé et l’ironie travaillent la tragédie de l’intérieur et la font par moments voler en éclats.


Pistes de travail


Faire réfléchir les élèves sur la construction de la pièce qui fait alterner des scènes « jouées », avec plusieurs personnages, et des longues tirades qui s’apparentent à des monologues (de Louis essentiellement mais aussi de Suzanne, de La Mère, et plus tard d’Antoine) mais échappent à toute catégorisation. En effet, tous les « monologues » sont adressés : au public, à Louis, etc. Imaginer des propositions de mise en scène permettant de mettre en exergue ces changements.


Faire travailler les élèves sur les caractéristiques du monologue classique. Étudier comment Jean-Luc Lagarce renouvelle le genre.


Que révèlent ces longs discours dans l’écriture même ? Dans les enjeux de la pièce ?


Demander aux élèves de rechercher ce qu’est un intermède. Les interroger sur la fonction de l’intermède dans la pièce de Lagarce.


Montrer les ressemblances et les dissemblances de Juste la fin du monde avec la tragédie grecque.


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