Un témoignage direct adapté du livre Un an derrière les barbelés. Patrimoine familial puisque c’est Marcel Arbez, le grand-père de Morgane, qui l’a écrit à l’âge de 23 ans, quelques mois après son retour de déportation et ses treize mois de captivité dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dora en Allemagne. Il avait été arrêté à Saint-Claude, lors de la rafle du 9 avril 1944. C’est l’écriture de Marcel Arbez – sa plume, son ironie, la distance du récit face à ce qu’il raconte – qui leur a donné envie d’en faire leur premier spectacle. Cette distance émeut les jeunes gens de 23 ans, âge qu’il avait à l’époque. Ils ont tout d’abord rencontré les rares témoins bouleversants de cette histoire puis ont voyagé en littérature pour découvrir d’autres mots, ceux de Primo Levi, de Jean Lorge, de Robert Antelme ou de Marguerite Duras. Ces voyages multiples les ont enrichis pour donner corps à un travail de plateau, à travers le théâtre et sa machinerie, où tout est interrogé et questionné : l'art du comédien, le théâtre et l'Histoire.