Mésyé Dijoux et Samdi soir pou oublié sont deux des quatre spectacles créés en 2012, dans le cadre de l’opération « Karavann » coordonnée par le Centre dramatique de l’océan Indien.
Ce projet a réuni 4 compagnies de La Réunion (Baba Sifon, Nektar, Cyclones production et le CDOI) qui ont créé 4 spectacles (Zarlor, Lot koté la rivièr, Mésyé Dijoux et Samdi soir pou oublié) sur le thème du travail et de la parole des gens, 4 textes en créole écrits par des auteurs réunionnais.
Pendant un an, les compagnies se sont déplacées ensemble aux 4 coins de l’île.
Nous avons choisi de présenter en diptyque et de faire voyager plus loin les deux spectacles destinés à un public adulte.

Mésyé Dijoux et Samdi soir pou oublié sont joués en créole réunionnais, surtitré en français.

Samdi soir pou oublié : « Monsieur, Madame, ce qu’on dit est vrai vraiment, le monde est en deux morceaux, la moitié des gens ne sait pas comment vit l’autre moitié des gens. Les usines ferment, les gens sont licenciés et les gros ont toujours le pouvoir… Alors nous on dit : voilà ce qui s’est passé, voilà ce qui se passe, mesdames messieurs, dans n’importe quelle ville, dans n’importe quel pays, sous n’importe quelle latitude… » Et ça mérite d’être dit et dit encore, alors, en piste ! Sur scène, un dancing improvisé dans une salle communale, trois tabourets, une boule à facettes ; les filles se retrouvent comme tous les samedis pour danser, se réchauffer, trinquer ensemble. Comme si rien ne s’était passé ? Comme si la colère était loin derrière ?

Mésyé Dijoux : Île de La Réunion, campagne électorale 1966, ou comment la vie ordinaire de Monsieur Dijoux, gardien de la caserne des pompiers et factotum du Maire, a croisé le fabuleux destin de Michel Debré, grand serviteur de l’État… Un fragment de mémoire insulaire, ironique et joyeux.