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L'Ombre du scarabée

Patrick Corillon ( Écriture )


: Présentation

L’Ombre du Scarabée est un hommage rendu à Étienne Robertson (1763-1837) maître liégeois de la fantasmagorie.


Le spectacle propose de plonger au centre de l’imaginaire comme on rentrerait au cœur d’une centrale nucléaire. De l’imaginaire pur. Pas celui qui aide à vivre ou à bien vieillir ; celui qui abolit les frontières du temps et de l’entendement humain.
Ce voyage a pour guide un homme sans âge qui, grâce à son rapport particulier avec la réalité, pourra emmener les spectateurs au pays des hommes-crocodiles avaleurs de sabres, des rats rongeurs de chaînes, des funambules aux serpents ou de l’enfant à la main qui voit. Le spectacle revisite les tours des bonimenteurs, fabulateurs et autres baratineurs de fêtes foraines, qui par leurs discours enchanteurs et leurs effets de voix ont fait naître tant d’images dans la tête de ceux qui les ont écoutés avec une complicité amusée.
L’Ombre du Scarabée dévoile un monde d’illusions et de projections qui ne sont pas anodines : ce sont elles qui nous aident à construire les images de nos peurs les plus profondes, de nos sentiments les plus enfouis.
Grâce à une technologie de pointe appelée Visual Syntax Recognition, le public rentrera « visuellement » dans ces récits fantastiques. Le VSR est un programme informatique – actuellement mis au point à l’Université de Liège – dont la fonction est de générer automatiquement des films qui suivent le plus fidèlement possible une histoire racontée à haute voix. Ce sont les mots de l’histoire elle-même qui produisent les images en temps réel.




Extrait :



« Mesdames, messieurs, dans la vie il y a un temps pour rêver et un temps pour désenchanter. À dix ans nous rêvons de voyager dans l’espace, à vingt ans de rencontrer l’amour, à trente ans de découvrir le monde, à quarante ans d’amasser de la richesse, à cinquante ans de marquer l’histoire. Et puis après, nous ne faisons plus que comptabiliser : nous comptons notre argent, notre influence, nos amours perdues, nos petites maladies, et puis au bout du compte le temps qui nous reste.
Mais tout le monde ne suit pas cette pente. Certains ont rêvé tellement fort dans leurs premières années qu’ils ne pourront plus jamais faire que cela, ils ne désenchanteront jamais, ils ne seront jamais repris par la réalité ; ils rêveront jusqu’à la fin. Il n’y aura même pas de fin pour eux, car ils rêveront ce qu’il y a après la fin. Des rêveurs de cette trempe se trouvent certainement parmi vous. Où se cachent-ils ? Grâce aux rayons ultraviolets que je vais libérer dans cette salle, nous allons pouvoir les repérer. Car le sommet du crâne d’un rêveur dégage des ondes si intenses que, dans les conditions optiques que je vais créer, un halo phosphorescent sera visible au-dessus de leur tête. »


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