Dans notre épopée, tout est question d'intérieur et d'extérieur. Du rapport entre le “A la maison” et le “En voyage dans le vaste monde”.

Mélanie a écrit le texte de ce projet Vers/Thésée, un texte en deux parties qui s'appelle L'indien ne traverse plus la plaine. Ni le cheval., et qui a donné un spectacle en deux parties.
Il y a d’abord un feuilleton-pilote, comme chez David Lynch, le récit d'un voyage, une traversée poétique de plusieurs lieux, plusieurs couches de temps et d'un ensemble d'éléments récurrents.
Puis vient une suite de trois épisodes de cette soi-disant série, reprenant de façon aléatoire ces différents éléments et composée de zooms éclairant de tous petits moments : une dilatation qui peut susciter trois pages de textes à partir d'un micro événement, soit en dialogues, soit en description. Ce qui est amusant, c'est alors qu'on pensait manquer de temps pour faire un spectacle, on se retrouve au final avec deux spectacles !
Ils vont ensemble, mais c'est drôle quand même. Il s’agit d’un travail plus visuel, avec trois niveaux d'images : dans une télé passe un feuilleton qu'on a fabriqué nous-même, dans des fenêtres sont projetées des images d'extérieur, et puis bien sûr sur le plateau, il y a les comédiens, qui habitent et composent le tableau global. Les deux versions racontent la même histoire, (c'est le même "feuilleton"!) mais une est axée sur le VOYAGE (le feuilleton pilote, épisode musical), l'autre sur le "ETRE A LA MAISON" (épisode visuel).
Les supports sont différents, mais le théâtre est partout.

A l’avant-scène, une bande de verdure, une haie, un petit bassin, quelques arbres en pots feront le jardin - dans lequel les spectateurs se retrouvent de fait...

Le mouvement global du spectacle part d’un réalisme tranquille pour aller vers le métaphorique, la transposition, vers l’éclatement.