« Maîtriser le discours, c’est maîtriser beaucoup de la situation. »

Eda, jeune ministre ambitieuse, s’apprête à donner un discours important sur des mesures écologiques inédites. Elle est soutenue par son mari, Auguste, et par la jeune fille au pair qui l’admire, Inès. Il y a aussi Georges, un ouvrier-boucher qui s’apprête à écouter le discours qui va changer sa vie. Le discours a lieu. Le cycle de la violence s’emballe. Les victimes sont impuissantes. UTOPIE / VIANDE est une uchronie cynique sur notre société, son rapport à l’écologie, à l’espoir, mais aussi et surtout à la violence et au sacrifice: les violences systémiques et les violences personnelles sont-elles semblables ? S’éclairent-elles ? La violence est-elle inévitable ? La pièce est un récit sur les gagnant·es et les perdant·es. Sur l’inévitable sacrifice. Sur les bonnes intentions et sur les mauvaises. Sur les chemins que nous voulons prendre, et sur les conséquences. Y a-t-il une échappatoire au couteau sacrificiel ? —————————————————————————————————

• Note de mise en lecture:

Le texte UTOPIE / VIANDE est un réservoir de jeu. Au travers d’une fable éco-politique, les personnages sont dressés en portraits tranchants de figures du réel. Drôles, sombres et méta, ils et elles mettent la parole au cœur du récit en tant qu’arme, et nous font plonger dans le cauchemar. Le discours est institué en tant que canal du pouvoir. Mais il n’est pas le seul medium. Se confondent alors texte et didascalie, description et incarnation, discours et violence, humain·es et monstres.