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Une visite inopportune

+ d'infos sur le texte de  Copi
mise en scène Alexandre Thoraval

: Présentation

''Copi. Une écriture marginale s'appuyant sur une actualité toujours véridique, trente ans plus tard.''

La Visite inopportune aujourd’hui, ça rime à quoi ? D’ailleurs monter un COPI aujourd’hui, est ce encore bien utile ? Ça ne serait pas un peu daté ?


D’autres ne le font-ils pas mieux ? De parler de la communauté homosexuelle, de la mort, du Sida... Est-ce qu’il faut rester sobre ?


Qu’en savons nous... Sommes-nous conscients de ce que nous proposons? Là, nous pouvons dire oui.


Porter sur scène la Visite, c’est avant tout dire au monde que le combat du Sida n’est pas terminé. C’est dire au monde à quel point il est nécessaire de parler de « ça ». C’est crier notre volonté de changer de « ton », de pouvoir malgré tout, en rire. C’est le sujet principal de la visite inopportune. C’est la motivation principale à jouer cette pièce. Mais face à cette « question » du Sida, portée sur scène par le personnage d’un acteur atteint du Sida, (Cyrille), d’autres questions naissent : Qu’est-ce que nous sommes vraiment ? Est-il possible de dissocier l’Homme et l’artiste ? L’intime et le paraître ? La mort est-elle plurielle ? Le genre est-il une question au regard du désir et de la solitude ?


Nous voulons raconter une histoire, la dernière, celle d’un homme génial, qui à le don, encore aujourd’hui, de défier la bien séance, la morale, le politiquement correcte. Nous. « Notre peur de n’être ». C’est assez « drôle » tout de même, que de jouer la Visite à notre âge. Ça engage un autre rapport aux personnages, et à l’œuvre. Raconte à travers cela, une volonté de représenter la modernité de la pièce, de repréciser que la maladie et la mort n’ont pas d’âge, ni de sexe.


C’est avec son talent de dramaturge, à l’univers impitoyable et loufoque, que COPI, dessine l’histoire du dernier jour d’un Homme dans un hôpital public.


Ça crie, Ça se bat, Ça (se) tue, même, parfois, enfin, une journée quotidienne dans la « galaxie COPI », une    journée quotidienne aux allures de boulevard parfois grotesques mais après tout, ... Rien n’efface la toile de fond. La mort. Omniprésente dans la pièce. On y joue encore pour oublier la fin annoncée, et rendre les journées moins douloureuses. Un quotidien qui semble bien plus lourd malgré tout. Un quotidien qu’on maquille pour ne pas affoler, pour se dire que peut-être, tout peu continuer. Maquiller, comme on maquillera la maladie, les scandales, ou les futurs cadavres.


Avec la visite, c’est le « presque cadavre » Cyrille que l’on travesti, que l’on distrait, pour espérer prolonger la fête. Comme si à travers lui, COPI régnait encore une dernière fois sur son monde. Bon. Nous vous rassurons, ça reste quand même un pièce drôle. Une pièce au rythme effréné, aux enchaînements de situations parfois improbables, le tout baigné de solitudes et de désirs, face à la vie, la mort, les autres. Un univers où la « merde » et le « glamour » font corps ensemble, et qui donne le ton de cette dernière pièce, (et d’une manière plus globale, de toutes ces pièces).


Ici, les personnages meurent et ressuscitent, aussi facilement qu’un dessin est gommé puis retracé,    mais où les Hommes vivent, partent, et ne reviennent jamais.

Alexandre THORAVAL & Eva SWARTVAGHER

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