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Une adoration

+ d'infos sur l'adaptation de Laurent Hatat ,
mise en scène Laurent Hatat

: Présentation

En ouvrant "Une Adoration", je voulais revenir à Nancy Huston pour le plaisir. Dès les premières pages, j’ai tout de suite été saisi par cette façon simple et directe de me prendre à témoin, de me faire le complice du roman en train de s’écrire, d’une enquête en train de se faire. Suis-je un lecteur flatté quand on lui parle ? Comme un spectateur de théâtre, tout dépend de ce qu’on me raconte.


RACONTER UN ROMAN.


Une Adoration est un roman singulier à tout point de vue. Le livre s’ouvre sur une tribune où chaque personnage s’adresse à un juge silencieux. Pour commencer ce sont les trois membres d’une même famille qui prennent la parole, la fille, le fils et la mère. Tout en contradiction et en opposition se dessine très vite une toile de fond, un mystère : la mort de l’amant de la mère, être sublime pour cette dernière, odieux pour le fils. La fille, elle, est déchirée entre ces deux extrêmes. Cosmo, l’acteur au génie corrosif, celui pour lequel les vers de Walt Whitman semblent avoir été écrits :
« Un enfant s’aventurait dehors chaque jour
Et le premier objet qu’il rencontrait, il le devenait. »


COSMO NE LAISSE PERSONNE INDIFFERENT.


Cosmo ne parlera pas. Il est parlé par les autres. Comme une fiction aux ramifications immenses, une fiction au cœur de la fiction,. Sur notre plateau c’est une douzaine de personnages qui viennent chantourner l’existence indécise et pourtant avérée de l’artiste mort. Et parlent les vivants, les mourants et les morts mais aussi les objets, ainsi que les plantes. Deux énigmes se posent très vite, deux enquêtes à mener : qui a assassiné Cosmo ? Mais surtout quel est cet étrange pouvoir d’immortalité que Cosmo confère à ceux qu’il rencontre ?


LE POUVOIR DES HISTOIRES.


Dans un ballet ininterrompu, les prises de parole sont souvent contradictoires. Les récits s’entremêlent et font éclater les secrets de familles, l’amour adultère, les enfants perdus dans les plaisirs pervers, la drogue, la prostitution, leur lot de trahison, de reniement, d’abandon... Et pourtant sans cesse, le sublime de l’existence, de la nature impeccable, du vivant, du désir et des corps trament cette nuit humaine d’éclats de lumière, comme des rais d’or pur dans la profondeur obscure d’une forêt. Les histoires, celles qui nous façonnent et créent la densité de nos existences prend de plain-pied notre plateau. Le réel n’est qu’une partie infime de ce qui fonde nos vies tramées d’espoirs, de rêves, de passions, en un mot d’histoires qui nous font vivre.

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