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Tracés

+ d'infos sur le texte de Michaël Glück
mise en scène Catherine Humbert

: Présentation

Dramaturgie non exclusivement textuelle
un auteur contemporain, une metteur en scène


Tracés a la particularité d’être issu de la rencontre et de la collaboration entre un auteur, Michaël Glück, et un metteur en scène, Catherine Humbert.


L’auteur écrit des textes, parfois des amorces de textes, et les communique à la metteur en scène. Celle-ci lui renvoie des propositions scéniques ou de simples désirs, ou encore la façon dont elle envisage de poursuivre le travail, particulièrement dans le traitement de l’espace et des tissus élastiques, lycras, matériau à la base du travail scénographique. C’est l’aboutissement de ce travail que nous vous proposons aujourd’hui.


Ce spectacle été voué aux « formes animées » dès l’origine du projet car sa conception fut décidée immédiatement après que l’auteur a vu la représentation de l’un de ses textes « Fondations » mis en scène par Catherine Humbert sous une forme très particulière : les bouts de doigts de deux comédiennes tracent des reliefs sur un écran de tissu élastique tendu.


Après de nombreux échanges, une courte résidence au Centre National des Ecritures de La Chartreuse réunissant l’auteur et la metteur en scène a permis une collaboration plus intense et productive : y ont été conçus et écrits la plupart des textes de Tracés, à l’exception donc de Fondations qui ouvre la représentation.


Il s’agit donc d’un montage de ces différents textes, tous interprétés par des formes animées. Leur point commun est de traiter du « territoire », espace externe comme espace interne (corps humain).


Partant de l’écran plat, à deux dimensions de Fondations, les formes animées, les ombres et les lumières vont peu à peu envahir tout l’espace scénique, le laissant parfois vide ou dévasté et une histoire, morcelée, comme sera morcelé le corps de la poupée née du tissu de l’écran, se tisse peu à peu, faite d’impressions, de réminiscences, rythmées par les paroles, les sons, la musique, les images…


Certains textes sont très courts. D’autres sont entrecoupés et se croisent avec d’autres textes (Jakadi, Un enfant - Comptine), jouant sur la répétition, afin de mettre particulièrement en jeu la mémoire du spectateur et de laisser la place à la logique propre et à l’évolution des formes.


« Un tout petit rien de rien du tout cherche à exister : petite bosse au centre d’un cadre tendu de tissu élastique. À exister. A désirer. A prendre sa place. Poser ses marques. Mais le tout petit rien balaie sur son chemin un autre tout petit rien, avant de s’étouffer dans ses propres limites, et disparaître »


Ainsi, le désir d’être, d’exister, se mue en désir de s’affirmer face à l’autre, puis très vite d’entrer en lutte contre cet autre. Désir d’expansion. Du trop. De pouvoir. Qui dérape en geste destructeur de l’autre et, par enchaînement ou conséquence, au bout du compte, de soi-même.


Mais sans cesse, après la destruction, quelque chose renaît. La vie réapparaît. Désir de vie. Et puis cela recommence. Désir en trop. Négation de l’autre. Autodestruction à plus long terme.


Comme si l’histoire bégayait toujours. Mais surtout comme si elle n’existait pas et que l’être humain était un être sans mémoire. Ou qu’il ne pouvait faire autrement que reproduire indéfiniment la même histoire.


C’est ce domaine que le spectacle entreprend d’explorer, à travers les textes de Michaël Glück, et à travers des formes scéniques très originales imaginées par Catherine Humbert dont la mise en œuvre demandé, de la part des comédiens, un travail très particulier, nécessitant de longues et méticuleuses répétitions.




Les formes


une matière


Catherine Humbert a pris pour base de sa recherche un matériau, le lycra, dont elle explore les multiples. Son élasticité, ses capacités d’extension, mais aussi sa fluidité, ses réactions à la lumière, son opacité comme sa transparence, lui ont permis de sculpter des formes bizarres et éphémères.


poupées et marionnettes


Ce sont des « poupées », primitives, quasi enfantines, dont la tête et le corps font penser à des balles ou des ballons et dont les membres sont faits de ressorts qui tintent quand elles se meuvent, tantôt manipulées librement dans l’espace, tantôt suspendues, comme prisonnières accrochées à des fils et ballottées au gré es paroles des comédiens manipulateurs.


espace scénique et cadres


Une série de « cadres » métalliques, contrepoint aux formes mouvantes des tissus, traduit l’enfermement dans lequel évoluent les formes et auquel elles cherchent à échapper.
D’abord le cadre de Fondations, territoire clos, terrain de jeu puis de guerre où vient s’imprimer le corps d’une comédienne qui essaie de le déborder et qui se transforme prograssivement, dans Monologue, en tableau d’écolier.
Sa chute dévoile d‘autres cadres alignés qui basculent à leur tour et font éclater l’espace scénique.
Y naissent ultérieurement des formes qui parviennent parfois à s’en extraire. Mais par la suite l’espace se resserre à nouveau, strictement limité au cube de Bon, sorte de cage surmontée de fils métalliques emprisonnant des marionnettes réduites à se balancer dans des parcours strictement imposés d’une machinerie commandée par les comédiens manipulateurs.
Enfin dans Dernier tableau (« je voudrais danser… ») comme une renaissance, un éternel recommencement, surgissent de ce cube des boules lumineuses qui se dispersent ouvrant à nouveau l’espace comme un grand ciel étoilé…

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