Dans la nuit du 31 décembre 1996, se déroule l’opération la plus délicate d’un chantier de construction titanesque aux alentours de la commune de Névache dans le département des Hautes-Alpes.

Un petit groupe d’ouvriers doit désamianter de vieilles bâtisses pour le compte d’un géant de l’immobilier. Les conditions de sécurités sont drastiques car les traces du scandale de l’amiante sont encore dans toutes les têtes. Cela tombe bien l’entreprise en charge des travaux entend : « Faire table rase du passé ! ». Mais cela va s’avérer plus facile à dire qu’à faire.

Alors qu’ils participent à la création des habitations de demain, chacun des ouvriers présents sur le chantier sera confronté aux fantômes de son passé, à sa propre histoire parfois faite de méandres communs avec les autres.

Un seul survivra à cette nuit de réveillon. Que s’est-il passé ?

Chacun se trouvait là cette nuit pour une raison bien précise. Malheureux hasard ou tragique destin, c’est cette raison qui a fait basculer l’histoire dans un fait divers. Cette épisode fut relayé par la presse locale qui parle d’une véritable « Tragédie en chantier » avant de peu à peu tomber dans l’oubli.

Toi, tu creuses est donc un spectacle qui cherche à jouer sur la véracité des faits, à interroger le réel. L’idée est de construire une intrigue qui sera en mouvement permanent, portée à la fois par un travail d’écriture « scénaristique » et par un travail d’improvisation des comédiens. Il s’agit d’explorer le processus même de l’écriture et de nous demander : comment raconte-on une histoire ?