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Thermidor Terminus ou La Mort de Robespierre

+ d'infos sur le texte de André Benedetto
mise en scène François Bourcier

: Présentation

LA PIECE


Robespierre est incontestablement l’homme qui a joué le rôle le plus important lors de la Révolution et c’est à lui que l’on doit notre devise « Liberté Egalité Fraternité » mais son œuvre est contestée, décriée, nombreux le dépeignent comme un tyran organisateur de la « Terreur ».
Toutefois certains historiens contestent cette caricature avec laquelle on méprise l’immense travail accompli par « l’incorruptible ».
André Bénédetto en dramaturge engagé a tenu à briser les fausses idées et mensonges qui pèsent sur le révolutionnaire en écrivant « La mort de Robespierre ». Une oeuvre tout à la fois poétique et historique de par la véracité des faits et évènements.
Deux personnages occupent la scène, Duplay ami proche de Maximilien et le fameux Philippe Buonarotti (l’auteur du manifeste des égaux) absent de France pendant les douze derniers mois qui ont précédé Thermidor.


L’INTRIGUE


Buanorotti « retrouve » Duplay en prison mais ce dernier n’est plus que l’ombre de lui-même. Témoin de thermidor, de l’assassinat de Robespierre et de ses proches il est anéanti. Il a perdu également sa femme et ses filles, il est au bord de la folie…. Buonarroti veut savoir ce qui s’est passé et comprendre comment cette révolution a échappé à Robespierre, pourquoi il n’a pas cherché à organiser une contre riposte, pourquoi cette défaite…
Mais Duplay ne peut pas parler ou ne veut pas parler. Buonarroti, le futur initiateur de la Conjuration des Egaux ne se résout pas à ce silence. Il va pousser Duplay à raconter, à expliquer afin que la parole circule et que la lumière soit faite sur les raisons de la Mort de Robespierre qui reste, à ce jour, toujours flou et inexpliquée. Bénédetto par cette confrontation nous permet de renouer le fil des derniers événements qui précède la mort de Robespierre avec suspense et contradictions.


L’ANALYSE DRAMATURGIQUE


La grande force de la pièce réside dans la réhabilitation de certains faits et de la personnalité de Robespierre. Elle est le fruit de cette confrontation proche d’une l’analyse psychanalytique.
Ces deux figures historiques « charpentées » et « contrastées » par Benedetto vont finir par résoudre ensemble l’énigme de l’échec et la mort de Robespierre qui fera définitivement basculer la révolution au profit d’une nouvelle oligarchie : celle de la bourgeoisie, des profiteurs, des banquiers et des spéculateurs.
Monter cette pièce aujourd’hui c’est non seulement explorer un épisode peu connu de notre passé, mais aussi interroger notre présent, notre système politique, nos espoirs.


LA REFLEXION SCENOGRAPHIQUE


Les dialogues de Benedetto sont riches et fournis. Ils nécessitent des respirations scénographiques qui permettent aux spectateurs de pouvoir dérouler ce fil d’Ariane qui va les conduire jusqu’aux révélations de la fin.
L’espace évoque une prison. S’inscrivant dans la lignée d’Artau, de Copeau et bien sûr de Vilar, dont Benedetto su concrétiser l’idéologie d’un théâtre engagé et populaire, le décor du spectacle sera structuré et dessiné par la lumière essentiellement. Un minimum d’accessoire, permettra de focaliser l’attention sur ce huit clos et d’éviter la dispersion de l’attention.
En prison, le temps n’existe plus, c’est ce kaïros (un entre parenthèse) qui va nous permettre de rentrer au plus prêt de ce que les personnages pensent et expriment. Huit clos parfait qui qui répercute les artifices efficaces du « polar noir ». Le son, tel un décor, nous situera toutefois l’espace temps terrible de cette période sanglante par la restitution quasi cinématographique des bruits de la prison. Par contraste, ceux-ci s’étompent parfois comme si nous entrions dans la tête de nos personnages.
Les costumes restituerons la période révolutionnaire afin de contextualiser historiquement et culturellement l’action de l’intrigue. Mais également de respecter l’aspect historique de l’œuvre.
Le travail sera principalement axé sur les personnages, leurs caractères. Ceux ci font penser au clown blanc ( Buonarotti ) et à l’Auguste (Duplay). La folie de Duplay, l’intégrité et la détermination de Buonarotti offre à la mise en scène de nombreuses possibilités que nous sauront exploiter au mieux.

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