: Note d’intention
«Terre océane», nommé roman-dit, mêle la narration et le dialogue dramatique dans une
fluidité naturelle.
C’est un récit qui doit être dit. Une poésie orale et visuelle.
Qu’est-ce qu’être père (adoptif) pendant six mois ? Que transmettre ?
Comment aider un enfant à appréhender une mort annoncée ?
Comment se relier à l’autre et au monde ?
Par le biais de l’enfant qui surgit dans sa vie, un homme de quarante ans va se rattacher à la
nature, à la terre, et retrouver en lui des forces vitales.
Ils partagent avec l’oncle chaman des moments de communion et de bonheur.
Ils nous font ressentir la magie de la vie et la fragilité de l’existence.
Ce texte épuré va au plus près des êtres et du sensible, il y a de la beauté et de la générosité
qui circulent.
Il nous questionne sur le sens de nos vies contemporaines déconnectées des éléments et
de la spiritualité. C’est une histoire de mort pleine de force organique.
On entend une parole positive et régénérante, quelque chose d’essentiel. Et il y a comme
une nécessité à la transmettre.
L’écriture, avec sa langue réinventée où les mots sont comme des corps vivants, rayonne.
Le déferlement d’images, particulier à ce texte, appelle un traitement plastique de l’espace
qui ouvre des champs de visions.
Nous créerons avec le photographe Xavier Lambours des images qui nous parlent de nos
rêves profonds, de la mémoire et de la nature. Nous chercherons à capturer des instants de
vie, à l’encontre d’une logique de consommation et d’activisme, et à inscrire des traces.
La photographie est un symbole de l’acte de mémoire. Elle aura un enjeu dramatique sur le
plateau.
Des mouvements seront focalisés, isolés dans les photos. Ils seront projetés grâce à l’insertion
partielle de la vidéo. La caméra se déplacera sur des prises de vue panoramiques,
guidant le regard dans un espace défini et donnant un sentiment d’étendue.
Le roman-photos-dit sera porté par une femme avec des moments de vie et des échanges
qui se détacheront de la narration.
«En tant qu’auteur, dans ‘Terre océane’, j’ai situé la scénographie dans la disposition des
didascalies qui représentent des états-pensées-lieux des protagonistes à différents niveaux.
Les arts technologiques peuvent enrichir l’aspect scénographique et permettre un éventail
d’imageries qui, si le texte est pensé en fonction de la représentation, servent admirablement
la scène et ouvrent des horizons encore trop peu empruntés», explique Daniel Danis.
Dans ce roman-dit, Daniel Danis sonde l’humain et le temps.
Il a essayé «de faire le parcours d’un homme qui se fragmente en trois âges. D’abord, le tout
jeune enfant, puis l’homme mature et, enfin, l’homme âgé qui connaît la valeur du temps qui
a passé, mais aussi de celui qu’il lui reste.»
Par le traitement visuel, nous recomposerons une relation subjective au temps.
Nous tenterons de capter ces moments dans une temporalité réinventée et de prendre
racine dans cette «Terre océane».
Véronique Bellegarde
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