Un aléa jamais n’abolira le hasard. Démonstration en trois tableaux, trois phases, trois aléas par Chloé Moglia.

Phase 1 : La Ligne. Chloé Moglia s’engage à parcourir un tube de métal horizontal long de trente mètres, en faisant porter son poids sur le temps autant que sur l’espace. Chaque fois comme si c’était la première et la dernière fois.

Phase 2 : Suspensives. Une ligne, brisée, est distribuée à cinq circassiennes de toutes complexions. À l’épreuve de leur suspension se révèlent les différences, le poids des vécus, une certaine forme de résistance et de sensibilité féminines.

Phase 3 : Tracé. Des coulures de peinture habillent lentement le corps de leur viscosité et finissent par goutter au sol. Leur tracé est garant de la suspension, mesure de la tension à l’œuvre, il p­révient en quelque sorte de la chute.

Trois phases d’une lutte, avec la gravité, "en dépit du bon sens", dit Chloé Moglia.