Vus chez Sidi Larbi Cherkaoui, la Québecoise Louise Michel Jackson et le Bruxellois Benaji Mohamed (alias Ben Fury) s’associent pour une plongée au coeur de l’ivresse de ces nuits où l’on cherche à combler le vide des jours. Un homme, une femme. Deux corps virevoltant dans un espace qui s’anime, s’inverse et les entraîne dans une formidable dualité entre démesure et abattement. Au son d’une enveloppante musique industrielle qui multiplie les textures et les ambiances (signée par le compositeur belge Rodolphe Coster) se déploie une danse hypnotique, déconstruite et terriblement physique à la réjouissante étrangeté. Le tout pour explorer ce grand écart entre l’ennui qui paralyse nos vies et cette recherche du frisson ultime destinée à retrouver, l’espace d’un instant, le plaisir de l’ivresse, de la vitesse, du danger. Une danse en quête d’extase même s’il faut, pour l’atteindre, se brûler les ailes.