Le sujet de la guerre, de la femme face à la guerre occupe une place majeure dans ma vie personnelle et mon parcours de comédienne à travers le théâtre. Originaire d’un pays en guerre, je n’ai pas le souvenir de la paix, je suis née et j’ai grandi dans un pays traversé par le conflit armé. Voilà pourquoi ce texte me touche tant. C’est une parole de femme contre la guerre, contre l’homme de guerre, contre l’esprit de guerre, à la fois brutale et poétique, un cri d’espoir furieux qui fait écho en chacun de nous. Je partage la colère de celles qui sont fatiguées de toutes ces années de guerre, des mères, des épouses qui ont vu partir leurs fils et leurs époux. Des femmes simples, des paysannes qui se lèvent tous les jours afin de préparer le petit-déjeuner à ce qui subsiste de leur famille. Des femmes courageuses qui s’organisent pour réclamer justice malgré l’adversité et la corruption imposée par l’establishment. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, la vie est toujours plus forte que le désespoir.