Sur scène, deux organes : un larynx et un saxophone.
Ébahis d’être tous deux des êtres parlants, ils prennent... la parole. On entend parler le saxophone et musiquer la parole...
Non pas pour asséner des vérités. Mais pour produire un flot de questions : Pourquoi donc la poésie ? Pourquoi cet usage rageusement irrationnel du langage ? N'aurions-nous pas plutôt besoin de sens stable et de certitudes ?!
Ces interrogations prennent alors corps, corps de langues. Langues sonores et trébuchantes qui composent une forme hybride et ébouriffante de concert-performance- poème-théâtral bouillonnant, explosif, joueur, radieux, vitalisant...
Un brin rageur et irrationnel...

Première partie :
FORME indisciplinaire théâtre-concert-performance
Saoul Silence exacerbe cette question assez commune : pourquoi diable ce besoin injustifiable de tordre la langue commune (dite maternelle) dans tous les sens jusqu'à friser (ou carrément tomber dans) l'incompréhensible ?!

Deuxième partie :
Expérience n° hein ? part d'une dévastation (purement imaginaire, bien sûr) : cette fois, ça y est, notre monde en a fini avec l'écart, le hors norme, le fragile, l'incertain, le doute, l'instable...
Linexplicable, l'indicible n'ont plus lieu d'être, ni lieu de partage. Dans ce contexte, deux inquiets (malencontreusement négligés par la grande pacification consumériste) tentent une naïve expérience...