Séducteur pressé, comédien rapide, auteur impatient, Sébastien Thiéry ne vous ravie pas, il vous rapte. Le charme progressif, l’approche controversée, la pose mystérieuse et autre embobinages langoureux qui se mijotent avec le temps ne sont pas de sa façon. Il vous a perçu vite, c’est vite qu’il vous veut. Leste, tendu, immédiat, il est là devant vous. Il parle, il pique, tente l’incongru, risque l’insolence, déglingue le sens, pratique le rire en éclat, le sourire en défense, puis s’arrête. Assurément, vous êtes captivé. Non ? Alors il disparaît sans vous laisser le temps de voir qu’il est triste.
Vous l’avez compris, Sébastien Thiéry a l’élégance du raccourci, il se débarrasse avec culot de l’encrottement des bienséances qui empèsent l’existence, il sait que seule la vitesse permet l’inattendu, déclenche l’amour, provoque le rire, et allège la vie. Il écrit très très vite les textes qui composent
Sans ascenseur.
Rien à ajouter.

Jean-Michel Ribes