Sous le signe du cœur.

En cette année d'hommage au poète Gustave Roud, il est sans doute déterminant, voire indispensable, de faire ou re-faire entendre et vivre son œuvre soit en totalité, soit en partie.

Le choix qui est proposé ici - Le REQUIEM (1967)- est un choix fondamental au regard de l'œuvre.

A sa parution il est considéré comme son chef d'œuvre; Philippe Jacottet écrit à son propos qu'il est son "livre majeur".

Cette mise en théâtre se placera sous le signe du cœur

Pour Gustave Roud, c'est retrouver le chemin du cœur; celui qui mène, après la quête du fils à la recherche de "la voix entendue une fois et jamais plus ", au "seuil des retrouvailles", le "vieux seuil usé" de la maison natale où enfin l’AILLEURS, lui révèle l'hirondelle, n'est plus pour le poète dans l'étendue.

"il n'y en aura plus au cœur du temps s’ (il) l'assume aussi et le cerne pour lui pour une décantation." La mère qui s'était tue, il va enfin la rejoindre.

Sa quête est terminée : "Tout est sauvé, tout a retrouvé le chemin du cœur(…)-Il n'y avait pas, il n'y a plus d'AILLEURS."

L'acteur-metteur en scène, directeur de la Compagnie Studio-Théâtre, alexandre païta sera l'acteur de ce Poème.

Ce n'est pas la première fois que cet acteur rencontre ce REQUIEM; il y a quelque chose de sa vie d'homme et d'artiste qui résonne étrangement à l'entendre dans cette lecture : un corps, une voix, une âme, en un relais subtil, cherchent, avec une force sensible, à s'attacher à cette écriture, à en révéler sa vérité, son évidence, sa poésie.

Jean-Pierre Raffaellï - Metteur en scène