: Le Spectacle
RES PUBLICA est un enchevêtrement d’histoires vraies conçu à partir de témoignages
autour d’une question : « pour vous, la nation c’est quoi ? »
Surgissent alors, dans un spectacle ludique et tout en mouvement, des récits de vies
tourneboulées par des guerres et des luttes : gestes héroïques, blessures, lâchetés,
enthousiasmes et déceptions.
Une valse de vies où l’on retrouve des personnages qui nous ressemblent, transfigurés
soudain au contact des évènements marquants des 60 dernières années.
La fin d’une trilogie
Res Publica est le dernier volet d’une trilogie.
Après Roman de familles, sur le thème des liens
familiaux et La fourmilière qui retrace l’évolution du
monde du travail, Alain Mollot achève cette série
de 3 spectacles conçus à partir de témoignages.
Il s’intéresse donc cette fois-ci à la question de la
« nation ».
Res Publica : de guerres en luttes
Un « monsieur », surgi du public, raconte
qu’interrogé sur le sens du mot « nation », concept
à vif aujourd’hui s’il en est, il a tout de suite pensé à
son vieux professeur de latin.
C’est alors qu’à peine monté sur scène, apparaît
autour de lui l’école d’autrefois : le bureau du
maître, l’immense tableau noir, les pupitres et les
élèves.
En un tournemain, devant nous, l’homme se
métamorphose en vieux hussard noir de la
République : moustache, blouse et béret.
« Pays, Etat, patrie, peuple » les mots fusent et les
idées se mélangent allègrement dans la tête des
élèves.
Le vieux professeur, amoureux de l’antiquité et de
l’histoire de civilisations, tente d’y mettre bon ordre
armé de quelques accessoires et d’une
pédagogie active.
Les élèves participent. Chacun d’entre eux porte le
témoignage d’une personne interrogée
aujourd’hui sur son expérience de la « nation ».
Les pupitres deviennent tour à tour cachettes,
camps de retranchement ou barricades et les
époques s’enchaînent avec leur tumulte de luttes
et de combats : la résistance, la guerre d’Algérie,
mai 68, la marche des beurs, la révolte du service
public (1995) et les émeutes de banlieue (2005).
Malgré la fatigue et l’engourdissement, la lutte
continue pour la Nation que l’on désire, la nation
que l’on veut, que l’on rêve de construire ou
d’anéantir.
Une évocation ludique, toute en mouvement, où
l’on retrouve des témoins-personnages de tous
bords religieux, politiques et sociaux. Ils ressuscitent
les séquences marquantes de leurs vies héroïques,
troubles, bousculées et parfois anéanties par trop
de douleurs ou d’espoirs vaincus.
La parole des gens, source d’écriture, suivie de l’intervention d’un auteur
La démarche est identique aux précédents
spectacles : Elsa Quinette mène des entretiens
dans les villes de Sochaux, Colombes et Villejuif.
Ces entretiens sont retranscrits intégralement puis
Alain Mollot réalise un coupé–monté et compose
deux spectacles : une petite forme à 2 comédiens,
Frontières invisibles et Res Publica, une forme de
plateau à 5 comédiens.
Guillaume Hasson a pour mission de remettre en
forme la langue même des personnages, la
développer, la resserrer éventuellement, de jouer
avec les tics de langage, de trouver des liaisons
tout en restant fidèle à l’esprit des témoignages.
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