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Quartier Noir

+ d'infos sur le texte de Thibault Joulié
mise en scène Thibault Joulié

: Présentation

C’est l’histoire d’un quartier, la Goutte d’Or. C’est une histoire autour d’un banc public. Il y a un travelo qui se prostitue et veut devenir chanteuse, un poète qui est l’âme du quartier, une dame, un client, des clochards, et des toxicomanes. Il y a de la poésie, des textes, et surtout il y a ce personnage qui veut retrouver sa fille. Et notre banc est le témoin de cette vie.


Comment et où avons nous créé ce projet


Nous avons créé ce projet en résidence à Lilas en scène en juin 2013. Nous avons pu bénéficier d'un espace et surtout du temps pour écrire Quartier Noir que nous avons présenté 3 dates sur place. A la suite des ces représentations nous avons fait le constat que nous tenions un vrai spectacle, puissant et convainquant, prêt à être vu par un public et des lycéens.


Note d'intention


J’ai d’abord eu envie de parler de mon quartier, puis la volonté de parler d’un monde secret m’est apparue plus clairement.
La toxicomanie m’a toujours intriguée. J’ai même parfois eu pour elle une sorte d’admiration.
Il y a dans le dix-huitième arrondissement de Paris, au milieu d’une foule cosmopolite, une petite communauté de toxicomanes et polytoxicomanes emprisonnés entre boulevards, avenues et chemins de fer. Souvent invisibles par notre refus de les voir ou parce qu’ils se cachent, ces grands désespérés souffrent.
En écrivant Quartier Noir j’ai voulu révéler cette souffrance et ce monde en essayant de les comprendre de l’intérieur.
Après toutes mes recherches, mon constat est le suivant : il est très rare de s’en sortir.
Mon travail s’est rapidement orienté vers une écriture brute, comme une impulsion physique et sur un rythme haletant proche de celui du manque. J’ai voulu me rapprocher le plus possible de la vérité et ne pas donner une image édulcorée de la toxicomanie Le texte navigue ainsi entre le réel et la transe.
L’écriture m’a permis d’explorer l’état de manque pour essayer de le comprendre. Le cliché du toxicomane avachi et en plein délire ne m’a jamais intéressé. Qu’est ce qui se passe, qu’est ce qu’on vit physiquement lorsqu’on est en manque ou lorsqu’on est en transe ? Il fallait sortir de la caricature, des images toutes faites.
Le jeu est direct, incisif. La violence fait partie intégrante de cet univers car il fallait qu’elle soit présente.

Thibault Joulié

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