Père et fils fortunés, mère et fille au chômage, deux milieux différents, un point commun cependant les Antilles… des situations burlesques, des qui pro quo, des calembours à rebours…

Un style de théâtre pour lequel je n’avais jamais travaillé, un nouveau défi lancé par ma compagne Sandrine Roignant, issue de la Martinique. Lorsque j’ai parcouru l’idée d’écrire cette nouvelle intrigue. Un titre m’est venu à l’esprit :  « Quand les femmes s’emmêlent, les hommes se taisent ». Je me suis dit « Je tiens là, un lien entre une famille bourgeoise et une famille issu de banlieue. Neuilly et Clichy, y ont des comptes à rendre. Des femmes prêtent à tout, pour échapper aux huissiers et à la crise. Voilà pourquoi il m’a valut creuser, les travers de gens prêt à tout pour changer de vie. Il y a des gens comme ça où les sourires et les rires finissent toujours par l’emporter. Cette pièce est drôle, cocasse, espiègle et furieusement optimiste, au vue des différences classes sociales.

Une situation atypique, des affrontements mutuels, un homme impartial et honnête, une femme à poigne que tout oppose au dialogue, une chose cependant les réunis ensemble, leurs origines antillaises.

Un fils trentenaire écrivain sans envergure, entretenu par son père à longueur de temps. Une fille aventureuse, à la recherche d’un bourgeois crédule pour épurer leurs découverts bancaires, ayant pour complice sa mère. De grabuges, en disputes.

S’ensuit un retournement de situation étonnant, où les femmes et les hommes finissent par faire cause commune avant un ultime coup de théâtre... Il y a du Vaudeville dans cette pièce, une rigueur des personnages, comme un air de Commedia dell Arte, dans un décor simple. Tout se détermine, fort bien. Le rire recherché ne sera pas imposé par les comédiens il ne viendra que par l’absurde de la situation, car les événements se courent après, sans arrêt. Les petites manigances, les faux mystères et les vrais secrets vont former le cocktail Antillais de cette intrigue, où les malentendus, les gaffes s’enchaînent les unes aux autres. Le rythme s’accélère jusqu’à ce que les masques tombent les uns après les autres.

Philippe-Daniel Alloteau