: La mise en scène
Lars Norén traduit les oeuvres de Jon Fosse, lui-même traducteur en norvégien du théâtre de Norén. En 1992, il signait sa première mise en scène, s’attaquait au père spirituel Strindberg. Il orchestrait l’aliénation et l’emprise de Danse de mort au Dramaten de Stockholm. Depuis, il met en scène Shakespeare, Tchekhov, Primo Levi ou ses propres oeuvres, dont les pièces regroupées sous l’intitulé Terminal, où le temps devient son nouveau champ d’exploration. Le temps qui reste, celui qui éloigne du passé, arrêté ou volatile, insaisissable. Aussi Lars Norén écrit-il sans relâche lorsqu’il met en scène"; pour ne rien figer. À l’occasion de sa première mise en scène à la Comédie- Française, il a affiché dans son bureau les photographies des acteurs, pour réécrire, d’après sa lecture de leurs traits, la parole de ses personnages. Il a transformé, augmenté sa pièce Pur I ; il a composé Pur II d’après ces rencontres. Comme l’espace, paysage ouvert traversé de lumières changeantes, les écritures scéniques et dramatiques de Norén évoluent selon qui les traverse. Elles travaillent autour du temps, avec le temps, mais se laissent tout autant travailler par lui.
Pierre Notte, secrétaire général de la Comédie-Française
Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné,
Je me connecte
–
Voir un exemple
–
Je m'abonne
Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.