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Pschuuu

Christoph Guillermet ( Mise en scène )


: Note d'intention

Enfant, puis adolescent, je voulais être peintre.


Au travers d’études de cinéma, je découvre le plaisir de la lumière, étrange silence qui s’ancre en moi, au réglage des projecteurs. Quelque chose se dévoile, je suis témoin du pouvoir de la lumière pour sublimer la beauté.


Je deviens éclairagiste au théâtre, et vidéaste pour la danse.


Je m’ouvre de nouveaux horizons en créant des logiciels libres permettant une écriture lumière que les consoles traditionnelles ne peuvent offrir jusqu’alors. Je crée les outils nécessaires à mon expression en tant qu’éclairagiste, ce qui amène de nombreux créateurs à faire appel à moi pour mon fort apport créatif et technique (Dominique Boivin, Jean Michel Vier, Laurence Rondoni, Charlotte Gosselin, Jean Luc Fillon, Pascal Vergnault, Eudes Labrusse, Laurence Salvadori, Gilles Martin, …).


Le résultat de ces années de travail, de recherche et de collaboration me permettent aujourd’hui de mettre le vocabulaire poétique, plastique et technologique que j’ai inventé au service de la création et de l’écriture de Pschuuu.


Le sable évoque pour moi les souvenirs de mon enfance à l’île de la Réunion, et ceux du jeune adulte dans les déserts d’Egypte et de Jordanie. Je suis intimement lié à lui.


J’ai eu l’idée de Pschuuu en 2012, en croisant une œuvre d’Anish Kapoor à Venise. La pièce s’appelle Ascencion, il s’agit d’un bac immense, posé dans la basilique de San Gorgio, d’où une fumée monte en spirale.


J’ai été frappé par la verticalité. Alors que je regardais cette colonne de fumée essayer de monter dans un ronflement assourdissant, j’imagine alors du sable et un tablier à taille humaine.


Je me dis que le sable permettra l’abstraction. Il sera fait de cinétique (les jets de sable et leur maîtrise dans le rythme et le volume) et de contemplation (retombée de particules, maintient en apesanteur dans la lumière).


Je vois alors une petite surface qui permettrait de créer des infinis. Un objet de proximité qui embarquerait le public loin dans ses rêves et pensées, un objet pour inspirer le sourire, les souvenirs, l’intimité et l’émotion.


Pschuuu traite de verticalité et de transcendance. A l’image de l’être humain: qui se lève, jaillit, monte, s’effondre, disparaît, se disperse, se relève encore et, joyeusement, s’élève vers la lumière.
On pourrait penser que Pschuuu est la transposition d’un son et lumière où le sable remplacerait l’eau, mais il ne s’agit pas de cela. Il s’agit d’un objet sensible qui utilise les jets de sable pour nous emmener hors du temps.
Lorsque j’ouvre la porte de mon atelier, le sable respire, le sable est silencieux, le sable est doux et chargé d’histoires.


C’est grâce à lui que je souhaite réveiller chez les grands les souvenirs et le goût de l’enfance et offrir aux petits, une expérience plastique ronde et généreuse, qu’ils emporteront avec eux.

Christophe Guillermet

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