« Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution, bien en marche. Une vision du monde, un choix. Il ne s'agit pas d'opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air. » C’est ce que déclare Virginie Despentes en 2006 dans son essai King Kong Théorie, véritable manifeste d’une révolution à venir, celle du genre. Deux ans après, paraît Testo Junkie de Beatriz Preciado (aujourd'hui Paul B. Preciado), ouvrage complexe où l’auteur développe une réflexions sur nos identités genrées contemporaines mêlant expériences intimes, données historiques et analyses sociologiques. Dans le sillage de Despentes, Preciado pose les bases théoriques de cette révolution à venir à l’aube de ce nouveau siècle. En prenant Testo Junkie comme matériau de départ, nous allons essayer de voir comment des jeunes gens d’aujourd’hui se saisissent de cette parole et de ces pensées. A quel point sont-ils concernés par cette Révolution et quelle forme(s) théâtrale(s) peuvent-ils lui donner ?