Un duo pour Séverine Ragaigne et Alexandre Leclerc.
Acteurs-danseurs-acrobates de « Cannibales », c’est par eux, pour eux qu’est née l’envie de «Petit frère».
Pas à proprement parler une chorégraphie mais une forme spectaculaire à mi-chemin entre la danse, le théâtre et la performance.
Un duo homme-femme, frère-sœur autour d’une voiture habitacle.
Petit frère : que faut-il faire de nos petits frères ? De quoi les protéger ? De quoi surtout ne pas les protéger ? Ca parle de la vie et d’amour, c’est violent et tendre.
Parler de ce rapport ambigu de la fratrie, des liens d’amour et de haine et de la sexualité aussi, réelle ou fantasmée.
Il faut que ça danse, que ça bouge, beaucoup, que ça vive. Il faut aussi de la parole avec un texte nouveau de Ronan Chéneau.
L’argument du spectacle tourne autour de l’évocation de la mort d’un frère, du deuil, du manque amoureux.
La scénographie, la lumière, la matière sonore, le texte, le propos tout comme le vocabulaire chorégraphique et la dramaturgie ont été élaboré pendant le temps des répétitions. Ce spectacle a été réalisé en 13 jours de plateau ; de cette durée sont nées l’énergie et l’urgence qui portent ce spectacle.

Un décor monochrome gris pâle / comme une installation plastique / une voiture grise et chrome dans laquelle se protéger / sur laquelle se heurter / se faire mal / un ours en peluche, sexué, de 2m de haut / un micro statique pendu trop haut pour reprendre une voix sur la pointe des pieds / un micro dans l’intimité cinématographique de la voiture / se faire mal / un petit frère qui arrive au monde, grandit un peu et meurt / encore et encore / et meurt / à chaque fois le petit frère : Alex, doit mourir / et Séverine essayer de l’en empêcher / et ne jamais y arriver / Un spectacle construit comme un rêve de petit garçon, jusqu’au cauchemar / se faire mal comme preuve d’être bien vivant / jouer à mourir comme des gosses / mourir de rire / et mourir encore.