theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Pelléas et Mélisande »

Pelléas et Mélisande

Damien Jalet ( Mise en scène ) , Sidi Larbi Cherkaoui ( Mise en scène ) , Jonathan Nott ( Direction musicale ) , Maurice Maeterlinck ( Livret ) , Claude Debussy ( Musique )


: Présentation

Perdu dans une forêt, Golaud rencontre une jeune fille mystérieuse pleurant au bord d’une fontaine. Elle a fui ceux qui lui faisaient du mal et elle s’appelle Mélisande. Golaud la persuade de l’épouser et de venir avec lui en Allemonde, où son père le roi Arkel les accueille dans son sombre château. Misère et famine règnent en Allemonde mais au château les choses essentielles sont gardées sous silence. Ses habitantes et habitants sont la proie de traumatismes et de désirs refoulés. Il n’y a qu’avec Pelléas, le demi-frère de Golaud, que Mélisande se retrouve dans la conscience partagée que l’essentiel n’est pas toujours le visible. Une triangulation fatale se développe entre Mélisande et les deux frères.


La pièce de théâtre Pelléas et Mélisande (1893) de Maurice Maeterlinck fait partie des œuvres-phares du mouvement symboliste, dans lequel tant d’autres artistes belges comme Émile Verhaeren, Georges Rodenbach ou James Ensor se sont illustrés. Claude Debussy fut l’un des nombreuses et nombreux musiciens à succomber au mystère intemporel de Pelléas et Mélisande et demanda à Maeterlinck d’adapter sa pièce en un livret pour le seul véritable opéra qu’il écrivit : « J’ai voulu que l’action ne s’arrêtât jamais, qu’elle fût continue, ininterrompue. Je n’ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d’exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages. » Le caractère anti- rhétorique de Pelléas, qui évite soigneusement tout geste emphatique, en a fait le vaisseau-amiral des anti-Wagnériens, même si l’opéra de Debussy est une réponse moderniste audible à Tristan und Isolde et Parsifal.


La mise en scène de ce long rêve organique et lyrique unit les deux artistes chorégraphes belges Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet à la légendaire plasticienne et performeuse d’origine serbe Marina Abramović. Ensemble, ils font leur matière du cycle ininterrompu de la vie et de son lien inhérent au cosmos, refusant comme Debussy toute illustration, mais jetant des rais de lumière cosmique çà et là sur les énergies invisibles et les émotions cachées des personnages. Huit danseurs accompagnent et expriment l’intériorité des sentiments des solistes, tandis que la grande dame de la haute couture d’avant-garde Iris van Herpen habille leurs mailles invisibles. Il appartiendra à Jonathan Nott, à la tête de son Orchestre de la Suisse Romande, de faire naître le frémissement mystérieux qui rend ce drame fragile si irrésistible.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.