: Présentation
"Nous luttons contre le froid comme nous pouvons. La bise nous larde, nous taillade de ses tranchants d’acier. Notre calot nous protège les oreilles et le front, un cache-nez nous entoure le bas du visage, nous ne découvrons que nos yeux, dont la cornée se glace, qui enregistrent des images floues, comme si nous les tenions sous l’eau."
Gabriel Chevallier
Des mots écrits dans la boue qui ont la force d’une vie d’autant plus intense qu’elle tutoyait l’abîme, qu’elle dévisageait la mort à longueur de secondes. Pour ces hommes, les mots étaient le fil qui leur permettait de ne pas s’égarer totalement, de ne pas se noyer, de ne pas s’anéantir sous le poids de l’indicible peur. La mémoire courte est une infirmité de l’homme. C’est pourquoi des témoignages comme ceux-ci conservent une raison d’être.
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