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Par autan

François Tanguy ( Mise en scène )


: Présentation

Depuis le 7 décembre 2022, François Tanguy n’est plus de ce monde. Le gouffre a englouti son être, et tout ce que sa présence faisait vibrer d’une communauté infiniment vaste, vive d’amours, de travail, de grâce, d’acharnement. Dans la nature même de ses travaux récents, germaient les graines d’œuvres à venir, pour des années encore. Obstination, ardeurd’une conversation infinie avec le théâtre.


Cela n’aura pas lieu. Ce qui demeure, c’est le désir de ses camarades de partager le plus possible ses deux dernières créations.


Entre le 11 et le 22 septembre 2023 à La Fonderie au Mans, en amitié et avec le soutien de la Scène nationale Les Quinconces et l’Espal, seront présentées les deux dernières créations de François Tanguy, Item et Par autan, dans un même mouvement, en hommage à l’homme et à son œuvre immense de quarante années. Item a été créé le 5 novembre 2019 à La Fonderie en coréalisation avec les Quinconces et l’Espal Scène nationale du Mans. Par autan a été créé le 17 mai 2022 au Théâtre des 13 Vents à Montpellier.


Le titre **« Item **» est emprunté à la poésie de François Villon que François Tanguy lisait souvent. Il signifie « en outre, de même ». L’autan est un vent du sud, qui, dit-on, peut semer la folie. Son courant peut produire brise douce, mais aussi violentes rafales. Le titre « Par autan » a été inventé par François Tanguy lorsque la compagnie jouait Item à Montpellier au Théâtre… des 13 vents.


A l’image de Walser, compagnon de route d’Item et de Par autan, pour qui la promenade était un art de vivre, ce théâtre d’artisan, poétique, cocasse, cueille et compose, suspend, s’ébouriffe en bouquet sauvage, fend l’espace en saxifrage, fait lieu depuis le regard et l’écoute. Objets, meubles, rideaux, costumes, éléments sonores, débattent, délibèrent autant que ce qui est parlé non par des personnages, plutôt par des acteurs-passeurs, éphémères figures accrochées un moment dans le décor, en clin d’œil. Ainsi se croisent Dostoïevski, Kafka, Kierkegaard, Tchekhov, Pouchkine,… Conférence de philosophie, noce guerroyante, controverse sur un tableau, souvenirs de Suisse, s’emballent, se fragmentent, se dissolvent, s’enchantent, selon les turbulences de l’air et de la lumière… orages, sonates…


« Mais comme dirait l’autre de la fable impossible à reconstituer, on ne peut pas faire projet d’autre chose que de lancer le trait » . «Allons donc, ça ! une pièce de théâtre !? Oui, c’est ça le sujet : cette rencontre…cette randonnée. (…) Et quoi ? -et non te dis-je : un détachement – une attention, une persistance rétinienne, un gazouillement te dis-je, une respiration, un âne, contre les essieux des chars. Mais les cieux eux aussi dans le litige : alors oui, une gravitation, un précipité parmi les trous et les trouées de sens, une retenue sans retenue au détour d’une chanson, et les oiseaux, et les vallées, les ombres et les senteurs des trompettes (per la selva oscura) – ou tout autre, autrement. Un recommencement. On reprend » François Tanguy

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