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Pacamambo

+ d'infos sur le texte de Wajdi Mouawad
mise en scène Marie Provence

: Note d’intention et mise en scène

À l’origine du projet, il y a le désir de parler à tous et particulièrement aux plus jeunes d’un sujet tabou. L’accès à la connaissance est facile grâce aux multiples médias, il reste néanmoins qu’un sujet si commun et universel comme la mort est rarement expliqué dans les discussions familiales ou à l’école. En parler fait peur comme une entrave à la course au bonheur que la société moderne nous impose.


L’écriture de Wajdi Mouawad est cruelle et poétique, drôle et tragique. La mettre en scène, c’est être attentif au rythme de l’écriture, aux ruptures nécessaires pour que le jeu soit synonyme de respiration, pour que les instants d’émerveillement (la Lune) précèdent ceux de désespoir (le vide), pour que les émotions fortes (la décomposition) succèdent aux fous rires (la maladresse cocasse du chien).


Il y est question de transmission, d’amour, de voyage, de liberté de décision, de transgression. Ce que choisit de faire la petite Julie est inacceptable pour nos yeux d’adulte, mais l’est tout à fait à ses yeux d’enfant : comment accepter et laisser partir avec la mort ceux qu’on aime le plus au monde ?


C’est pourquoi, avec les comédiens, nous avons choisi comme axe de jeu le point de vue de Julie, afin que chaque spectateur puisse retrouver ses yeux d’enfant et faire son propre chemin intérieur. Les vidéos projetées permettent d’entrer dans l’imaginaire de Julie. L’univers sonore, fait de vent métallique, de guitare électrique et de blues de Nina Simone, apporte de la chaleur et du relief dans une tonalité scénographique plutôt noir et blanc. Le rapport au concret est essentiel : Chaque objet de la chambre de la grand-mère a son importance, évoquant à la fois le souvenir et le vide, mais participant aussi au rituel de transformation liée à la mort : le drap devient linceul, le lit devient la cave, le manteau devient la peau et la valise, invitation au voyage de Pacamambo, devient vecteur de transmission. Enfin la mort, si attendue, s’invite à prendre le thé pour finalement incarner l’évidence : accepter de vivre, c’est accepter de mourir.

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