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Orphée et Eurydice

Ulysse Di Gregorio ( Mise en scène ) , Vincent Bonzom ( Direction musicale ) , Christoph Willibald Gluck ( Musique )


: Présentation

«Lasciate ogni sperenza ,Voi qu’entrate »… Abandonnez tout espoir, vous qui entrez.


Telle est l’inscription que Dante place à l’entrée des Enfers de sa Divine Comédie.
A cette terrible sentence, j’ai toujours préféré le célèbre mythe d’Orphée qui, par le pouvoir de l’Amour et du Chant, a non seulement pénétré aux Enfers mais en a ramené sa jeune épouse prématurément ravie à son affection.


Cet exploit a inspiré nombre d’artistes – dont de nombreux musiciens dès l’aube de l’opéra que l’on pense à l’Orfeo de Peri et à celui si célèbre de Monteverdi -, mais l’Orphée et Eurydice de Gluck aux lignes préclassiques a toujours eu ma préférence, ne serait-ce que pour avoir répondu deux siècles par avance au fameux dilemme de l’Opéra – que Richard Strauss évoque non sans humour dans son Capriccio « prima le parole, dopo la musica, o, prima la musica, dopo le parole ? » les paroles en premier puis la musique ou la musique en premier puis les paroles ? – par sa « Réforme » de l’opéra face aux excès de son temps en revenant à une pureté et une sobriété que j’ai toujours recherchées dans mon travail.


C’est donc tout naturellement que pour ma première incursion dans la mise en scène d’opéra j’ai choisi cette œuvre emblématique après avoir monté l’an passé, comme une « esquisse » musicale, la Cantate à trois voix de Claudel. Le « Lyrique » est un certes un monde nouveau pour moi mais pas une terra incognita ; j’ai toujours demandé à mes acteurs de faire ressortir la musicalité des mots et travaillé les textes comme une partition, cette fois-ci s’ajoutent (enfin !) les notes, et je fais se marier les voix humaines au son des instruments.


Je suis intimement convaincu que ce mythe antique qui transcende tous les temps sublimé par cette musique du XVIIIème siècle touchent encore le cœur de l’homme actuel, jeune ou moins jeune, et mon objectif a été d’en faire ressortir toute l’actualité : la perte de l’être aimé, l’espoir fou de le retrouver et de reprendre le fil interrompu par un des multiples accidents de la vie qui peuvent toucher chacun d’entre nous. C’est ce chant d’amour et d’espérance que je veux partager avec le public, pour le séduire – du latin seducere, mener à part, séparer – et du trivial le conduire vers la Beauté.

Ulysse Di Gregorio

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