Yan Allegret et Yann Féry invitent le public à faire un pas de côté, dans lequel les mots simples de Christian Bobin nous parlent de l’artisanat de la vie, de l’écriture, de l’amour, de la nature. La grâce s’infiltre dans le quotidien, dans les traits d’un enfant, d’une absence, d’une lumière de fin d’après-midi ou d’un cours d’eau.

Une humanité toujours vibrante, profonde et amoureuse. Un spectacle pour dire un enchantement simple. Un spectacle clairière.

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J’ai découvert l’écriture de Christian Bobin dans une période particulièrement intense de ma vie, faite d’épreuves et de lumières. Pendant un an et demi, j’ai habité près de son écriture, elle est devenue un phare, sans m’en apercevoir, elle a infusé en moi.

Ses mots se sont inscrits plus profondément que les autres. Comme un fil rouge. J’ai acquis la conviction que cette parole était essentielle aujourd’hui. Qu’elle devait être entendue, dans un espace collectif, sur scène.

J’ai souhaité inviter mon compagnon de route avec qui je travaille depuis 10 ans, le musicien Yann Féry. Parce qu’il me semble que l’innommable dont parle souvent Christian Bobin se rapproche du musical, du sonore.

Nous avons ouvert un espace de dialogue entre les mots, la voix, la musique et le public. Ainsi qu’une part d’improvisation désirée, volontaire. La redécouverte du présent, comme le dénominateur commun aux mots de Bobin et à la scène de théâtre.

Yan Allegret