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Oh les beaux jours

+ d'infos sur le texte de Samuel Beckett
mise en scène Jean-Luc Terrade

: Intentions

Samuel Beckett commence l’écriture de “Happy days” en 1960. La pièce est publiée en 1961 à New York. Traduite en français par l’auteur en 1962, elle est publiée en 1963 aux éditions de Minuit. En octobre 1963, Madeleine Renaud crée “Oh les beaux jours” à Venise, puis à Paris.


Avec Beckett c’est encore et toujours un retour en arrière, remonter dans le passé dans sa mémoire, ressasser, se souvenir du moment où tout aurait pu être différent …
Chercher le moment où !
Tenter de trouver…. !
Mais trouver quoi ! il n’y a rien à trouver ! Aucune solution ! Aucun miracle !
...une attente sans espoir et à jamais recommencée !


  • “Cette fois* où je suis retourné …. Quand c’était ?”
  • “Viens d’écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j’ai jamais été con à ce point-là” (Krapp / la Dernière bande **)

Alors tenter de se taire, de tout effacer !


  • Traces fouillis signes sans sens gris pâle presque blanc” (Bing*)

….Et puis il y a Winnie et ses beaux jours qui, elle aussi, pour occuper sa journée, passe une partie de son temps a replonger dans le passé ( l’autre partie, toute occupée à plonger dans son sac !), mais ici c’est surtout du présent dont il s’agit avant tout : comment faire pour le vivre coûte que coûte accompagné de son mari, ou plutôt de ce qu’ il en reste !


  • “Et maintenant ? Quoi faire ?
  • Il y a le sac bien sûr !” (Oh les beaux jours)

Donc un couple enlisé, littéralement pour elle (très souvent les personnages de Beckett sont "empêchés", avec des corps défaillants, certains dans des poubelles, d’autres paralysés, et puis à la fin de son oeuvre, ce ne sont plus que des fragments d’humain : une bouche, une silhouette, une tête suspendue)
...et le soleil, lui, toujours à son zénith.
Alors on tente coûte que coûte, il n’y a pas d’autres solutions.


  • "il y a le revolver bien sûr mais …"

...de passer ses journée "le vieux style !" en vaquant à ses occupations
Faire sa prière, se laver les dents, se coiffe... et parler, parler !


  • "Les mots vous lâchent, il est des moments où même eux vous lâchent. Pas vrai, Willie ?
  • Pas vrai, Willie, que même les mots vous lâchent par moment ? Qu’est ce qu’on peut bien faire alors, jusqu’à ce qu’ils reviennent ?"

Une vie remplie d’habitudes, pour ce couple "modèle" avec ses manies, ses tendresses, ses incompréhensions, ses réconciliations, ses complicités.


Habitudes et occupations qui vont en se réduisant au fur à mesure que la terre gagne du terrain sur les corps.
Et inéluctablement cela va bientôt "finir"! ...et l’on ne voit déjà plus que la tête figée, face à nous, hors du "cercueil" de terre.

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