D’abord, il y eu Derniers remords avant l’oubli, réunissant trois anciens amants et leurs familles actuelles sur les lieux de leur utopie passée. Puis La noce de Brecht, téléportée au cœur de l’époque dépeinte par Lagarce. Avec Nous sommes seuls maintenant, le collectif In Vitro, conduit depuis 2009 par la metteure en scène Julie Deliquet, clôt une trilogie sur la génération de 68 dont il est l’héritier.

Chaque fois qu’ils se sont emparés d’un texte, les membres du collectif ont tissé leurs répétitions d’improvisations, dont ils reprennent aujourd’hui le matériau, pour explorer une forme d’écriture orale qui leur est propre. Et auscultent ces baby-boomers, porteurs du fantasme de l’éternelle jeunesse, qui se sont construits en refusant l’héritage de la génération précédente. Quelle sorte de parents sont-ils devenus ? Qu’ont-il pu/voulu/su transmettre à leurs enfants ?

Une fois encore, les comédiens d’In Vitro s’installent ici autour d’une table, pour une pièce pensée comme un long plan séquence. Réunion de famille et amis autour d’un couple, François et Françoise, dont l’image solaire ne tardera pas à se fissurer…