theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « Née sous Giscard »

Née sous Giscard

+ d'infos sur le texte de Camille Chamoux
mise en scène Marie Dompnier

: Note de Camille Chamoux, auteur-interprète

Ce spectacle convoque la France dans laquelle je suis née et dans laquelle j’ai grandi. Une France Giscardienne, dont je me plains comme on se plaint de sa famille, sur laquelle j’ai aiguisé mon regard critique comme on apprend à le faire sur ses parents, et que je me surprend à regretter, comme on regrette parfois l’enfance qu’on a pourtant bien cherché à fuir. Ce spectacle convoque la nostalgie qui nous guette tous, celle des premières années de la vie bien sûr, mais surtout celle d’époques plus glorieuses. La nostalgie est un refuge pratique. Lui tordre le cou est la mission de ce spectacle. Douloureuse mais jouissive. Après 5 ans de bons et loyaux services dans le one-woman-show avec mon premier spectacle « Camille Attaque », j’ai eu envie d’écrire un nouveau solo autour de ces thèmes qui me taraudent depuis longtemps, et sans me préoccuper de la question du rire. Bien sûr, mon mode d’expression intègre fatalement la pratique quotidienne de l’autodérision et un certain regard satyrique dans l’observation de mes pairs… Mais le travail d’écriture s’est concentré ici sur autre chose : tirer ce fil qui avait germé dans ma tête depuis quelques années déjà, depuis cette réponse faite un jour le plus sincèrement du monde à un journaliste en interview : « c’est très difficile d’être un génie dans une époque médiocre ». Ici se croiseront donc, entre autres réflexions, les fabulettes d’Anne Sylvestre, les regrets d’être née sous le règne d’un aristo fin de race quand à quelques mois près j’aurai pu échapper à cette fameuse Génération X (1960-1979, paix à son âme), cinq définitions provisoires du mot Adulte, une du mot Artiste, et la vraie signification enfin dévoilée de l’expression « Je Suis Fatiguée ». Et le plaisir de régler leur compte à tous ceux qui ont connu les Yéyés, le Palace et la Vraie Chanson Française. Arriverons-nous à la fin de ce spectacle à nous débarrasser de tous les fantasmes des meilleurs temps révolus ? Je l’espère. Et pas besoin d’être en campagne pour décider de le décréter : « l’âge d’or, c’est maintenant. »

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.