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Accueil de « Misanthrope(s) »

: Présentation

« Sommes-nous la sécheresse
Sommes-nous la vaillance
Sommes-nous la noblesse
Sommes-nous de connivence
Ou le dernier coquelicot »
Alain Bashung, « Sommes nous »


Après Le malade imaginaire et L’avare, Alexis Moati et Pierre Laneyrie continuent leur exploration des pièces de Molière au Théâtre de la Criée où ils mettent en scène leur prochaine création adaptée du Misanthrope, à leur manière : ludique, critique, interrogative et joyeuse.


Jouant de la richesse de l’alexandrin tout en déjouant les conventions théâtrales, ils s’emparent avec vigueur de cette pièce qu’ils traitent sous l’angle de la sincérité. Le cœur du projet se construit avec cinq acteurs inscrits dans le concret du monde d’aujourd’hui autour de la question : qui est Alceste ? Au-delà du jeu des apparences sociales et de la dénonciation de l’hypocrisie d’une société, Le misanthrope interroge un trouble plus profond qui pourrait se nommer « sens de la vie ». L’histoire d’amour est le vecteur principal de la pièce ; la fin, c’est cette histoire qui est sur le point de se produire et qui n’a pas lieu – mais on veut y croire jusqu’au dernier moment.
Ce sera donc et ne sera pas Le misanthrope.


Alceste est un tout jeune homme, aussi jeune que Célimène. Il fait ses armes dans la société, bourré d’idéaux et de principes qui l’empêchent d’avancer. En même temps, il porte en lui un amour paradoxal pour cette femme tout à l’opposé des valeurs qu’il défend, et choisi pour meilleur ami Philinte, qui défend une philosophie de la vie et de l’amitié contraire à la sienne.


Imaginons des acteurs confrontés à cette question que pose la pièce : « en quoi suis-je Alceste ? Suis-je toujours sincère face au monde ? »
A quel moment sont-ils vrais ?
Nous voulons chercher avec le spectateur les limites du théâtre, le rendre complice de cette quête où le vrai et le faux ne sont jamais bien loin.
Quel peut être le degré d’empathie, voire d’identification, que peut générer un tel homme, intransigeant, peu avenant, amer et irritable, et que pourtant tous consultent et courtisent ?
Quels sont les contours de cette figure ? Misanthropie, folie, autodestruction, idéalisme ?
Nous qui avons peut-être rêvé de changer le monde, le pouvons-nous sans nous plier à ses règles ? Est-ce que dire du mal des autres nous fait du bien ? Et si le sonnet d’Oronte n’était pas si mauvais que ça ? Et si Acaste et Clitandre étaient drôles, spirituels ? Et si Célimène avait absolument raison de ne pas se laisser enfermer ?
Et si Célimène était du côté de la VIE ?


Nous puiserons dans le réel de nos chairs et de notre époque pour redonner vie une fois encore au Misanthrope … et peut-être que cette fois-ci Alceste choisira de ne pas fuir dans le désert. Peut-être...

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