Porté à la scène pour la première fois sous la forme d’un spectacle, Microfictions de Régis Jauffret fait surgir une foule de personnages inédits, condensé d’une humanité déphasée, des histoires cinglantes comme une gifle, dont la cruauté contraint au rire.

« Mieux que sulfureuse, l’écriture de Régis Jauffret est atomique, profondément physique au point de donner des frissons d’effroi ou des vertiges de plaisir. Avec lui, tout est dit, rien n’est de trop. Sans parler de ses chutes imprévisibles où le récit nous largue délicieusement sur la bande d’arrêt d’urgence.
Lire Jauffret, c’est aller à la découverte d’une poétique contemporaine qui assemble les mots du quotidien pour leur rendre toute leur force d’évocation.
Sa langue, c’est le monde que nous vivons contenu dans la plume d’un auteur qui vit nos heures, nos secondes, notre siècle: «Nous sommes des univers passagers dans l’univers qui s’éternise», écrit-il.
Avec Microfictions. Jauffret tire le portrait d’une vérité crue. Nous voilà désarmés par la justesse de l’observation et contraints de rire du pire. Et si les mots dérangent, c’est peut-être parce qu’ils parlent de notre propre hypocrisie, de ce que nous ne voulons pas entendre mais qui murmure tout bas. Ce projet est né de l’urgence de «dire» cette vérité à travers l’intimité du théâtre. »
Yann Mercanton

Formidable observateur de la société française et de sa bourgeoisie, Jauffret est à la littérature ce que Chabrol est au cinéma: un formidable styliste doublé d’un raconteur d’histoires fascinant.