Voici l’histoire d’Alain de Monéys. Elle finira mal, on le comprend d’emblée. Nous sommes en 1870, en plein pays périgourdin. Un jeune bourgeois a décidé d’aller au front combattre l’armée prussienne. En route vers l’Est, il se rend à la foire d’un petit village. Naïf et plein d’entrain, rien ne semble pouvoir lui arriver, jusqu’à ce qu’il soit victime d’un mauvais quiproquo. On veut maintenant sa mort pour avoir prononcé une phrase maladroite ! En un instant, son destin va basculer et rien ne pourra arrêter le délire d’une foule prompte à prendre l’un des siens pour bouc émissaire.
Pari risqué de porter à la scène une histoire aussi lugubre ; faites abstraction de la noirceur du sujet pour courir applaudir ce travail remarquable qui relève le défi avec brio. Les comédiens sont impressionnants de justesse et la mise en scène colle à merveille à l’humour décalé de Jean Teulé. On parvient même à rire entre deux grimaces de dégoût ou un « Oh non, ils ne vont tout de même pas.... Ah si ! ».