Elle court, elle s’échappe, elle fuit.D’une de ses chorégraphies?D’un film? D’un roman? D’elle-même ? De sa vie ?
Question de la matière, celle de la danse d'abord, d'images et d'objets par la suite. J'ai commencé les premières recherches en solo lors de la résidence à La Mue en Normandie. Des grands paysages verts, la terre, l’horizon lointaines d'une part, un studio de danse , le silence et les chants des oiseaux d'autre part , empreignent l'écriture:des grands et des petites espaces, effeuillage d'espaces dans le corps, de corps dans l'espace, la fluidité, des ruptures, entre l’intérieur et l'extérieure ,les spirales, les lignes.D’un horizon l’autre. Le deuil permanent de geste qui passe.L’infini. L 'expérience des limites, la recherche de continuité malgré le titre qui annonce la rupture,la discontinuité , le deuil.
« Le deuil met le monde en mouvement » ,comme il le dit le philosophe et historien d'art George Didier-Huberman à propos des deux petites orphelines jouent à la mort de leur mère. "Le jeu éclaire le deuil . Il inspire ce jeu fantastique, désignifiant les rituels et les attitudes de deuil ».
Jouer , faire semblant . Comme si ...Enfantin, puéril." On ne peux pas comprendre qu'est que c'est la création,si on ne la situe pas de côté d'enfant..." Philippe Sabot.
De l'image de deuil à l'image du désir. À la recherche d’image qui console. D’un mouvement l’autre.
Le spectacle, présenté déjà à Paris et ailleurs, reste dans la dialectique des mouvements entre la danse, la parole, l'image, les objets.