theatre-contemporain.net artcena.fr

Les Effracteurs

+ d'infos sur le texte de José Pliya
mise en scène José Pliya

: Témoignages

J’ai découvert José Pliya par l’intermédiaire d’un de mes élèves du Conservatoire qui m’a transmis un de ses textes, Le Complexe de Thénardier que j’ai lu d’une traite et qui m’a captivée. Moi qui lis beaucoup de textes de théâtre, j’étais stupéfaite de découvrir une œuvre déjà si riche et si forte, provenant d’un auteur qui m’était totalement inconnu. Peu de temps après, Jean-Michel Ribes m’a proposé de participer à la série « Texte nu » à Avignon et j’ai choisi de lire ce texte avec Sylvie Testud. L’émotion que j’avais ressentie à la lecture nous a été confirmée par les réactions du public qui s’est montré très réceptif et très touché par le texte.
La pièce évoque les rapports de pouvoir entre une employée de maison et sa patronne qui, pour conserver son ascendance, entretient la jeune femme dans le mensonge. Pliya y dépeint de façon très forte et très subtile la complexité des liens qui unissent les deux femmes, liées par une dépendance mutuelle.
Son écriture est d’une grande richesse, et nous avons tous eu conscience à Avignon de participer à la naissance d’un auteur dont le talent et l’originalité s’imposaient avec évidence.
Catherine Hiegel



Les personnages de Pliya sont conscients de devoir répondre à certains critères d’action et de comportement sans, pourtant, trop y croire. A la différence des personnages de Genet, ils ne jouissent pas de l’absurdité de jouer des rôles au lieu de « vivre authentiquement » (notion absente chez Genet de toute manière). En mouvement figé, les personnages de Pliya tournent et se retournent sur eux-mêmes, se dotant de l’aspect d’une roue qui circule sans toucher du solide. Dans une lignée théâtrale plutôt beckettienne, l’oeuvre de Pliya nous livre une représentation du monde psychique où les personnages errent (et par errer nous voulons dire : vagabonder sans but) précisément parce qu’ils ne sont ancrés nulle part. Ils habitent un vide, un entre-deux angoissant ; et leur conflit consistera dans une tentative, souvent avortée ou à moitié réalisée, d’échapper à l’emprisonnement mental.
Judith Miller, Professeur de théâtre, directrice de la New York University à Paris.
Extrait d’une communication faite lors du colloque international sur les « Nouvelles dramaturgies d’Afrique Noire francophone » (mars 2002).

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.