En mai 2013, Léonce est venu à la Loge. Mais son désir était ailleurs.
Mai 2014 : ailleurs c'est comment ? La forêt, les oiseaux, l'Italie ?
Et la mélancolie qui rencontre l'amour ? Et deux mélancolies sur le trône ?

" Léonce : Ma vie me bâille au visage comme une grande feuille de papier blanc qu'il me faudrait couvrir de mots, mais rien ne me vient, pas une seule lettre. Ma tête est une salle de bal vide, par terre quelques fleurs fanées et des rubans froissés, dans un coin des violons éventrés, les derniers danseurs ont ôté leur masques et se regardent avec des yeux morts de fatigue. Je me retourne moi-même vingt-quatre fois par jour comme un gant. O je me connais, je sais ce que je vais penser et rêver dans un quart d'heure, dans huit jours, dans un an."
Georg Büchner

Léonce est un prince qui ne peut rien faire de ses dix doigts parce qu’il a trop conscience de la vanité du monde. Léonce n’est capable que de moquerie. Léonce a un idéal féminin. Léonce est un Hamlet qui n’a pas perdu son père. Léonce n’a pas d’idéal féminin. Léonce s’est gavé de lectures romantiques. Léonce est un adolescent qui craint de passer à l’âge adulte. Léonce est empêché. Léonce s’est perdu dans le romantisme. Léonce déteste les romantiques. Léonce est un prince pendant la révolution qui pleure sur une grande motte de terre. Léonce refuse de jouer. La pièce est dans l’impasse. Il n’y a personne à venger.