Lenz est un jeune poète de 27 ans, en proie aux tourments et accès de mélancolie. Le 20 janvier 1778, il décide de traverser la montagne pour rejoindre un petit village des Vosges où vit le Pasteur Oberlin, qui pourrait, peut-être, « soigner son esprit malade ». Le texte de G. Buchner écrit en 1835 nous sert de partition pour une narratrice et un chœur d’hommes et de femmes, « les voix sur les rochers ». Fantômes ? Membres d’une étrange communauté ou pures créations de l’esprit ? Ces figures empathiques nous relient au « héros », Lenz, par leurs apparitions, leurs circulations, créant d’éphémères tableaux oniriques, naturalistes ou absurdes. Elles entrainent la narratrice dans leur danse, nous font glisser dans un monde étrange - de songes ou de folie. Représentant la jeunesse, la solitude, l’errance, la quête d’amour, de calme et d’apaisement, elles se font aussi écho depuis la montagne des rêves et des cauchemars du jeune Lenz.