A la lecture, un beau peplum comme on voudrait en voir au cinéma.
Mais ce texte a une texture, une matière qui n'émane pas seulement des mots.
Son rythme lui donne les pulsations d'un coeur à la fois soulevé par le désir, l'élan, la conquête, et calme, presque en fin de course.
Cependant, pour moi ce n'était pas une résignation, ni un bilan de vie.
C'était un renouveau, une aventure qu'Alexandre ne connaissait pas encore et qu'il regardait comme un défi : la mort. Et si ce n'était pas une fin mais une étape ? Un nouveau départ ? Un nouveau souffle ?

Redonnant au texte une dimension mythologique et spirituelle, j'y inclue pleinement le public, sans qui ce moment de communion ne pourrait avoir lieu.
Dimension mythologique en utilisant des images fortes, modifiant le corps du comédien par les ombres chinoises et redonnat sa dimension de déité à Alexandre le Grand.
Dimension spirituelle en faisant de la mort d'Alexandre une renaissance et un moment de communion où chacun peut prendre part à cette cérémonie et s'identifier à cette figure charismatique, cet homme-dieu.