Theresienstadt fut un ghetto pour les juifs principalement issus des milieux artistiques et scientifiques. Pour servir la propagande nazie, les SS laissèrent se constituer des groupes de théâtre, des chorales et des orchestres. C'est ainsi que fut créé Brundibar, un opéra pour enfants et qu'en 1944, le Requiem de Verdi fut interprété,sous la direction de Rafaël Schächter, par cent choristes accompagnés par deux pianos.
Le spectacle se déroule sur la scène du théâtre du ghetto durant les dernières semaines de la guerre. Le commandant du camp propose aux musiciens prisonniers d’interpréter un concert lors de la visite annuelle des dignitaires nazis. Le choix va se porter sur le Requiem de Verdi. Nous assistons aux répétitions de ce concert avec un orchestre insolite, composé des ressources instrumentales et humaines du camp.
Evidemment les événements extérieurs de la guerre, le rythme des déportations vers Auschwitz interfèrent de manière dramatique ou parfois cocasse sur le bon déroulement de ces répétitions. Face au mépris, aux disparitions, le Requiem devient un acte de foi en l’humanité et de défi envers la barbarie.
Au jour tant attendu de la représentation, le « Libera me » sera-t-il chanté devant leurs tortionnaires nazis ou bien des libérateurs russes ou américains dont l’arrivée semble imminente ?