À l’occasion des 400 ans de la naissance de Molière, Vincent Tavernier, Marie-Geneviève Massé et Hervé Niquet s’emparent de la comédie-ballet et donnent la version intégrale du chef-d’oeuvre baroque qui n’a pas été jouée depuis 30 ans.

On a pu l’oublier mais Molière a inventé ce qui deviendra la comédie musicale : une oeuvre d’art totale qui entrelace texte, musique, chant et danse. Le Malade imaginaire (1673) n’est donc pas une simple comédie mais une grande fête baroque. Rappelons l’intrigue : Argan se croit malade, toute la famille subit les conséquences de son hypocondrie, et d’autres cherchent à en tirer le meilleur bénéfice. Tout se dénoue lorsque dehors, le Carnaval se déchaîne et que se soulèvent les masques tristes. Neuf comédiens, huit danseurs, six solistes, dix-neuf instrumentistes et un chef portent la virtuosité inégalée de l’oeuvre dont la partition musicale fut écrite par Lully puis Charpentier. Décors en trompe-l’oeil, costumes inventifs, vitalité débordante : cette version célèbre l’exubérance de Molière.