Dans une maison isolée en montagne, quatre personnages se retrouvent face à face. Entre monde réel et fantastique, leur rencontre fortuite devient rituel païen, faisant basculer leur raison. Leur histoire résonne avec la symbolique de la fête de l’ours, fête carnavalesque actant le passage de l’hiver au printemps, dans une quête débridée de vitalité.

Marie, la cinquantaine, vit seule depuis la disparition accidentelle de son mari et de sa fille. Un jour, un ami de longue date et possible amant, arrive chez elle, accompagné d’une jeune fille qui essaye de sortir de la prostitution. Le hasard amène le neveu de Marie chez sa tante au même moment. La maison se referme alors sur elle-même, entourée d’une forêt mystérieuse qui laisse passer des bribes du monde citadin.

Les fantômes du monde moderne (prostitution, consommation, deuil, solitude…) se mêlent au fantastique dans une quête de reconstruction. Hommage au Jour de l’ours, fête médiévale d’intégration sociale ayant toujours lieu dans certains villages pyrénéens, la pièce est un rite de passage dans lequel les personnages affrontent leurs désirs et leurs peurs.

L’auteur Simon Grangeat signe ce texte inédit qui prendra naissance sur le plateau de l’Estive. Il emprunte au documentaire pour tisser des liens étroits entre la création fictionnelle et notre monde.

Passionnée de dramaturgie contemporaine, Muriel Sapinho aime entrechoquer politique et poème. Elle cherche un théâtre dépouillé qui joue sur l’évocation pour remettre l’humain au centre de l’attention. Fondatrice de la Compagnie Les Petites Gens, en 2014, elle mène un travail engagé pour donner voix aux invisibles, aux opprimés. Installée dans les Pyrénées orientales, elle crée tant pour la scène que pour l’espace public.