: Présentation
Carl, Ambroise, Victor. Trois frères qui partent pour une virée, sur un coup de tête, vers le camp de pêche du plus vieux. On est près d’Alma, au Québec, la rivière Saguenay prend sa source dans le grand lac Saint Jean. Aujourd’hui, Carl se marie. Le camion de Victor dérape dans la courbe, évitant un oiseau. Là, près du chemin des passes dangereuses, l’accident vient d’avoir lieu.
Ça commence par un son de camion qui dérape et qui fait de nombreux tonneaux et ça termine par un son de camion qui dérape violemment. Une boucle, une spirale qui contient tout le déroulement de la pièce.
Quinze ans plus tôt, jour pour jour, tout près du même endroit, les trois frères avaient provoqué la noyade de leur père.
Réunis dans les limbes par l’accident, quelque part entre la vie et la mort, il va falloir parler. Ouvrir la bouche. Car cet accident est comme le sillon du vieux vinyle rayé sur la platine.
Les mots, c’est le père disparu. C’était un poète, un marginal, un Diogène, un artiste maudit, peut être un raté. Parler c’est déjà le faire revivre. Que faire de sa poésie ? Où sont passés les mots du père ? A travers les souvenirs recomposés, chacun des frères va révéler les chemins empruntés pour échapper à la figure tutélaire. Il rôde. Ses poèmes tournent dans les têtes.
La répétition est la quête d’une première impression, perdue à jamais (dixit Lacan).
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